[Statistiques] Par ici les chiffres

Je ne regardais justement pas sur Juillet mais sur les 7 mois, la Clio est larguée par la 208, un tel écart entre les deux il faut remonter à pas mal d’années. Alors que dans le même temps sur l’année la Sandero est quasiment au même niveau que la Clio. Espérons qu’avec la future R5 Renault va pouvoir remonter la pente parce que c’est dommage de voir autant de Dacia.

Ah c'est sur que la Clio est larguée cette année, il faut dire que la restriction de production de 75% les 3 premiers mois de l'année lui a porté un coup fatal pour le titre Européen de voiture la plus vendue de l'année.
Rien n'empêchera la 208 d'avoir ce titre pour 2022.
Ce qui est amusant c'est que chaque fois qu'elle est mauvaise forme, la C3 se retrouve dopée.
Ce que j'ai du mal à interpréter c'est les volumes de ventes par rapport aux délais de livraison.
Ainsi actuellement les délais sont de 4 mois pour une 208, 2 à 3 mois pour une C3, 6 mois pour une Sandero, 8 mois pour une Clio
Ce n'est pas très logique en sachant qu'habituellement, plus un modèle est à succès, plus les délais sont long...

Vivement un restylage pour la Clio qui lui redonne un petit coup de boost !

Pourquoi les C4 et eC4 voient leur chiffres séparés!? Additionnés ça change pas mal.

Je n’arrête pas de croiser des C5 Aircross, autant que de Sportage. Peut-être que le restylage redonnera un coup de boost au SUV aux chevrons.

Vilyon a écrit:Pourquoi les C4 et eC4 voient leur chiffres séparés!? Additionnés ça change pas mal.

Je n’arrête pas de croiser des C5 Aircross, autant que de Sportage. Peut-être que le restylage redonnera un coup de boost au SUV aux chevrons.

C'était une volonté de Citroën au départ de séparer les 2 variantes pour pouvoir communiquer sur les classements de vente de VE en France et en Europe.
En fait Citroën avait pour ambition de faire placer la E C4 en tête des ventes des VE compacts en France et et sur la 2e marche du Podium derrière l'ID3 en Europe...
C'était aussi valables du temps des monospaces compacts C max, C4 Picasso et Scenic grand Scénic.
Mais cela sème le trouble, car les ventes sont cumulées entre thermique et électrique pour les 208, 2008 Corsa, 500, Kona....

Petit rappel sur le premier semestre 2022 on est en Europe selon ACEA à 5,6 millions de voiture contre 8,5 millions en 2018 par exemple...

66% des Twingo vendues en electrique et bah !

La Twingo 3 étant relativement peu polyvalente hors des villes, ce n'est pas étonnant. Si je devais remplacer ma Twingo 3 thermique aujourd'hui, je prendrais une Twingo ZE ou une Fiat 500, mon épouse ne voulant pas de voiture plus grande (Zoé/208 sont déjà trop longues).

Bon ben la 208 cartonne!!!

C'est la Yaris Cross qui fait morfler la Yaris ? Ou c'est un choix de Toyota ?

Les SUV Hyundai et Kia devant les Français...

Je ne sais pas trop ou mettre cette info car elle concerne un fournisseur, mais un fournisseur tellement stratégique qu'a mon avis elle mérite sa place ici:

CATL, le leader mondial de la batterie, a présenté ses résultats du premier semestre 2022 et ils sont impressionnants: ils renforcent leur part de marché avec 34.8% des batteries automobiles dans le monde! (loin devant BYD et Samsung)
Le bénéfice est assez modeste a 1.2 milliards de $ mais c'est parce qu'ils investissent massivement pour répondre a la demande: ils prévoient de multiplier par 5 leur capacité de production mondiale d'ici 2025

Ils ont annoncé une nouvelle usine leader en Europe en Hongrie: 7.3 milliards d'euros pour une capacité de 100Gwh/an... soit autant que leur production mondiale totale en 2021!
En comparaison les autres projets européens paraissent très petits, or la batterie est typiquement l'industrie ou la massification est essentielle pour être rentable. Donc CATL est plus que jamais un acteur, pour ne pas dire l'acteur stratégique de l'industrie auto de demain

Et je peux confirmer que quand on discute avec CATL, ils sont très cordiaux et professionels mais c'est eux qui dictent les conditions. On discute des volumes et délais de livraison mais pas des prix!

Opérateur Chinois au hasard? ou comment passer du gaz russe à la position dominante chinoise...
Vive l'indépendance énergétique !

J'ai oublié de préciser mais oui, bien sur CATL est chinois
C'est une boite privée, relativement récente (2011) , mais qui a connu une croissance exponentielle car ils sont au top technologique.
dans ce cas ce n'est pas du tout une histoire de "low cost" mais bien d'excellence en technologie, qualité, maitrise des couts
Ce sera effectivement très dur de les rattraper. Mais ce n'est pas non plus une solution de se mettre la tête dans le sable

205gentry a écrit:Opérateur Chinois au hasard? ou comment passer du gaz russe à la position dominante chinoise...
Vive l'indépendance énergétique !

En Hongrie en plus...
Le membre le moins fiable de l'Union européenne, compte tenu des affiliations douteuses d'Orban avec Poutine

Ce choix de la Hongrie peut surprendre, mais c'est pour être au plus proche des clients qui seront en premier les allemands BMW, Mercedes et Audi qui ont tout les 3 choisi d'installer leurs usines  en Hongrie:
CATL est a Debrecen,

BMW ouvre justement une nouvelle usine a Debrecen
https://www.bmwgroup-werke.com/debrecen/en/aktuelles.html

Mercedes vient d'ouvrir en Decembre 2021 a Kecsemet
https://gyar.mercedes-benz.hu/en

Audi est a Gyor (qui est déjà l'usine moteur majeure en thermique)


2 autres gros clients sont Slovaquie juste a coté: VW (Bratislava) et Stellantis (Trnva)

Le choix de la Hongrie ne se justifie pas juste en fonction du coût de la main d'oeuvre? Le smic est de moins de 500euros. C'est un des smic le plus bas d'Europe (avec la Bulgarie et Lettonie)

L'argument du client à côté, c'est de la littérature.

J'imagine que plusieurs facteurs s'entretiennent, le salaire minimum est bas en Hongrie, et augmente moins vite qu'en Slovaquie ou en République tchèque. Les entreprises européennes et notamment allemandes (proximité géographique avec leur centre de gravité) ont donc tendance à s'installer en Hongrie. Plus des entreprises s'installent en Hongrie, plus cela créé un écosystème favorable à l'implantation d'autres entreprises, notamment des fournisseurs.

Mais comme tu le dis initialement ça doit bien partir du fait que la Hongrie propose le plus bas salaire minimum d'Europe centrale et un des plus bas de l'UE.

C'est tellement ironique de voir la Hongrie bénéficier de tels investissements pour la seule raison qu'ils sont membres de l'Union européenne, et élire un dirigeant anti-européen.

Lulu a écrit:C'est tellement ironique de voir la Hongrie bénéficier de tels investissements pour la seule raison qu'ils sont membres de l'Union européenne, et élire un dirigeant anti-européen.

C'en est même irritant, en fait.

Pour un fournisseur d'un système aussi complexe et lourd qu'une batterie, l'aspect logistique est très important (avec ses clients mais aussi avec ses propres fournisseurs). Donc une localisation trop excentrée est moins intéressante même si les couts salariaux sont bas
Ensuite pour un chinois qui s'installe en Europe , il y a quand même des risques institutionnels ou politiques réels ou du moins une non maitrise de l'environnement légal et politique.C'est donc sécurisant de s'installer a coté de gros clients locaux qui s'installent en même temps

Donc la vraie question , c'est plutot de savoir pourquoi les constructeurs allemands tombent soudainement amoureux de la Hongrie. La première vague vers l'est a commencé par la Tchéquie et la Slovaquie qui sont complétement saturées: la Slovaquie a la plus grosse production automobile par habitant d'Europe. Les usines sont obligées d'embaucher de nombreux ukrainiens (déjà avant la guerre) par pénurie de main d’œuvre.

D'autre part il est beaucoup plus facile de négocier avec le gouvernement d'un petit pays qu'un gros: l'enjeu pour le pays étant plus important le gouvernement est beaucoup plus réactif. c'est pour ça que PSA avait choisi la Slovaquie plutot que la Pologne: alors qu'en pologne on se perdait dans des désaccords entre la région, le ministre de l'industrie, la ville. En Slovaquie on discutait direct avec le premier ministre.

Donc après la Slovaquie, le candidat naturel suivant est la hongrie en dépit de son régime politique douteux : business is business!

Si on est mauvaise langue, on dira même que le droit du travail disons "lacunaire" et les recours légaux limités instauré par Victor Orban font partie de l'attractivité du package. Je crains malheureusement que ce soit le cas

TM6 a écrit:

Lulu a écrit:C'est tellement ironique de voir la Hongrie bénéficier de tels investissements pour la seule raison qu'ils sont membres de l'Union européenne, et élire un dirigeant anti-européen.

C'en est même irritant, en fait.

Et assez étrange, car les gens que je connais de pays proches et membres de l'UE (du genre République tchèque, Slovaquie, Pologne, pays baltes) sont des européistes extrêmement convaincus.

La Hongrie semble très fracturée.

Oui, Hongrois rêver ...

(je sors )

Redstone a écrit:Pour un fournisseur d'un système aussi complexe et lourd qu'une batterie, l'aspect logistique est très important (avec ses clients mais aussi avec ses propres fournisseurs). Donc une localisation trop excentrée est moins intéressante même si les couts salariaux sont bas
Ensuite pour un chinois qui s'installe en Europe , il y a quand même des risques institutionnels ou politiques réels ou du moins une non maitrise de l'environnement légal et politique.C'est donc sécurisant de s'installer a coté de gros clients locaux qui s'installent en même temps

Donc la vraie question , c'est plutot de savoir pourquoi les constructeurs allemands tombent soudainement amoureux de la Hongrie. La première vague vers l'est a commencé par la Tchéquie et la Slovaquie qui sont complétement saturées: la Slovaquie a la plus grosse production automobile par habitant d'Europe. Les usines sont obligées d'embaucher de nombreux ukrainiens (déjà avant la guerre) par pénurie de main d’œuvre.

D'autre part il est beaucoup plus facile de négocier avec le gouvernement d'un petit pays qu'un gros: l'enjeu pour le pays étant plus important le gouvernement est beaucoup plus réactif. c'est pour ça que PSA avait choisi la Slovaquie plutot que la Pologne: alors qu'en pologne on se perdait dans des désaccords entre la région, le ministre de l'industrie, la ville. En Slovaquie on discutait direct avec le premier ministre.

Donc après la Slovaquie, le candidat naturel suivant est la hongrie en dépit de son régime politique douteux : business is business!

Si on est mauvaise langue, on dira même que le droit du travail disons "lacunaire" et les recours légaux limités instauré par Victor Orban font partie de l'attractivité du package. Je crains malheureusement que ce soit le cas

C'est fou quand même qu'il n'y est pas plus de craintes autour d'une déstabilisation majeure, comme si rien n'avait été appris de la guerre en Ukraine. Après, sincèrement, je ne vois pas Orban se retourner totalement contre l'UE, c'est juste une posture politique. Mais quand même, on ne sait jamais.
Ce serait également le cas pour d'éventuels investissements industriels dans les pays baltes, dont le conflit actuel a rappelé la précarité de leur position géographique.

Très intéressant ton explication au sujet de PSA ! Je n'avais pas envisagé les choses sous cet angle !
C'est peut-être pour la même raison que Suzuki s'était installé en Hongrie bien avant que ça devienne à la mode

Oui, a l'époque c'est un chose a laquelle on n'attendait pas du tout
D'un coté les officiels polonais étaient presque condescendants, nous rappelant sans arrêt la chance énorme qu'ils nous donnaient d'accéder au plus gros marché d'Europe orientale. Il y avait clairement cette approche "on est des gens importants" et ensuite les luttes d'influence entre les différentes couches administratives. Ils avaient proposé un e ancienne base militaire soviétique, ce qui présentait des risques évidents et incontrôlables sur l'état des sols... et ils trouvaient qu'on faisait la fine bouche

Coté slovaque, cela avait été directement une approche client/fournisseur. Le discours c'était: "on veut votre usine , de quoi avez vous besoin?" avec accès direct au plus haut niveau de décision

Il faut dire que la Slovaquie venait de se séparer de la Tchéquie. or en ancienne Tchécoslovaquie tout les centres de décision, l'industrie, étaient en Tchéquie. la Slovaquie était un peu comme l'Italie du Sud et c'est bien pour ça qu'ils voulaient vivre leur prore vie. Sauf qu'une fois indépendant, c'était un peu le désert économique et ce qui restait était complétement dépendant de la Tchéquie. Donc le gouvernement avait l’objectif d'attirer très vite (la vitesse est un point essentiel) des activités venant d'Europe et indépendante de la Tchéquie. Ils ont en particulier ciblé l'automobile et ils ont sacrément réussi: Volkswagen, PSA, Hyundai/Kia (la plus grosse usine d'assemblage d'Europe)

Redstone a écrit:Oui, a l'époque c'est un chose a laquelle on n'attendait pas du tout
D'un coté les officiels polonais étaient presque condescendants, nous rappelant sans arrêt la chance énorme qu'ils nous donnaient d'accéder au plus gros marché d'Europe orientale. Il y avait clairement cette approche "on est des gens importants" et ensuite les luttes d'influence entre les différentes couches administratives. Ils avaient proposé un e ancienne base militaire soviétique, ce qui présentait des risques évidents et incontrôlables sur l'état des sols... et ils trouvaient qu'on faisait la fine bouche

Coté slovaque, cela avait été directement une approche client/fournisseur. Le discours c'était: "on veut votre usine , de quoi avez vous besoin?" avec accès direct au plus haut niveau de décision

Il faut dire que la Slovaquie venait de se séparer de la Tchéquie. or en ancienne Tchécoslovaquie tout les centres de décision, l'industrie, étaient en Tchéquie. la Slovaquie était un peu comme l'Italie du Sud et c'est bien pour ça qu'ils voulaient vivre leur prore vie. Sauf qu'une fois indépendant, c'était un peu le désert économique et ce qui restait était complétement dépendant de la Tchéquie. Donc le gouvernement avait l’objectif  d'attirer très vite (la vitesse est un point essentiel) des activités venant d'Europe et indépendante de la Tchéquie. Ils ont  en particulier ciblé l'automobile et ils ont sacrément réussi: Volkswagen, PSA, Hyundai/Kia (la plus grosse usine d'assemblage d'Europe)

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