[Actualité] Saab : L'actualité venue du froid

Homer S a écrit:

Pas encore, elle est dans son lit, sous assistance respiratoire. Mais les médecins ne semblent pas très compétents ni très passionnés par leur métier. Tout ce qui les intéresse, c'est la comptabilité de l'hôpital.

frederic.E a écrit:moi j'opte pour la piste BAIC en Chine...

Bern a écrit:

Homer S a écrit:

Pas encore, elle est dans son lit, sous assistance respiratoire. Mais les médecins ne semblent pas très compétents ni très passionnés par leur métier. Tout ce qui les intéresse, c'est la comptabilité de l'hôpital.

Je vois pas l'interet pour un chinois de signer quoi que ce soit avec Saab, alors qu'en attendant un peu, il pourra tout avoir pour une bouchee de pain apres la faillite...

Tout comme pour Rover-MG....

Homer S a écrit:

Nul doute que les chinois attendent tranquillement cachés derrière un buisson. Pourquoi reprendre l'entreprise maintenant et devoir investir une fortune pour la remettre sur les rails alors qu'il suffit d'attendre qu'elle coule pour tout racheter pour une boucher de pain ?... Les chinois l'ont déjà fait avec Rover, ils ne s'en priveront pas cette fois-ci non plus.

En quelques heures seulement, au terme de nombreuses tractations, la situation vient très vite de se décanter du côté du constructeur au Griffon. Deux nouvelles de premier plan viennent en effet émailler l’actualité de la marque. Primo, l’obtention d’un crédit à court terme. Secundo, et surtout, la signature d’un accord de partenariat avec le constructeur chinois Hawtai (dont Hyundai a été actionnaire avant la fin du partenariat). Exit donc (pour l’heure ?) les fonds russes apportés par Vladimir Antonov et les autres options chinoises avancées ci et là comme Great Wall, Yougman ou Jiangsu.

Commençons par le premier point évoqué dans l’introduction. Une bouffée d’oxygène, une bouée de sauvetage temporaire : voilà comment sûrement appréhender le crédit à court terme obtenu par Saab.

Cet emprunt convertible de 30 millions d’euros a été signé avec Gemini et porte sur une durée de six mois à un taux de 7 %. Dans le même temps, une demande de prélèvement à la BEI d’un montant de 29,1 millions d’euros viendra garnir l’enveloppe se portant alors à quelques 60 millions d’euros.

Une goutte d’eau ? Peut-être mais nécessaire pour redonner un souffle de vie aux installations industrielles comme le confirme la marque : « Saab Automobile a pour objectif de relancer la production d’ici une semaine, en fonction des accords sur les délais de livraison avec ses fournisseurs. Afin d’améliorer les délais de livraison aux clients et concessionnaires sur les commandes existantes et futures, Saab Automobile travaillera de concert avec ses fournisseurs afin de minimiser tout impact de l’arrêt de la production« .

La deuxième information de poids semblerait offrir à la marque une vision à plus long terme. Spyker et Saab Automobile annoncent en effet avoir signé un accord de partenariat avec le constructeur chinois Hawtai, accord portant sur des alliances stratégiques et joint-ventures dans les domaines de la production, de la technologie et de la distribution sur le marché chinois.

Dans le cadre de l’opération Hawtai investira au total 150 millions d’euros prenant alors un maximum de 29,9 % du capital de Spyker. Évidemment les deux partenaires se félicitent de la transaction sans avancer de date d’entrée en vigueur de ce partenariat. Précisons que Hawtai n’est pas (encore ?) un acteur de poids sur le marché chinois avec une capacité de production annuelle de 350 000 autos, 450 000 boîtes de vitesses automatiques ou 300 000 blocs. A l’horizon 2015, Hawtai vise le million d’autos, de moteurs et de boîtes de vitesses. Ces ambitions paraissent un tantinet élevées quand on sait que la marque aura écoulé moins de 100 000 autos l’an passé et que la gamme commence juste à s’étoffer avec les B11 et B21 (les galeries ci-dessous) lancées respectivement cette année et l’année prochaine (une année 2012 qui verra aussi le lancement du B35, clone du Porsche Cayenne, sur la plateforme de l’ancien Hyundai SantaFe)

Par ce biais, Saab s’ouvre donc une porte d’entrée sur le marché chinois et permettra à son partenaire de bénéficier de technologies. La production destinées à ce marché (et plus largement à l’Asie pourquoi pas à terme) y sera assurée sur place.

Mais avant ceci, l’urgence se situe à Tröllathan avec la remise en route de l’outil de production. A moyen terme, on attendra avant d’appréhender les orientations prises par la nouvelle marque sino-nordique. Reste à savoir également si, par l’entremise de cet accord, Saab se garantit définitivement un horizon éclairé…

A lire également. Saab : quoi de neuf à Tröllathan ? Saab : vente des bijoux de famille pour régler les factures et Saab : pour repartir la vente d’actifs se confirme.