[Renault] Laguna III

En effet

J'ai édité mon message

Désolé je n'avais pas vu

Je plaisante hein

Ne t'inquiètes pas, ne t'inquiètes pas

HS-ON : J'avais peur de te véxer, Clem HS-OFF (ou [Quotidien] Vos Surnoms :P)

Arf, on je commence à te connaître un peu quand même, Adibou [/HS définitivement OFF]

Bon eh ben je pense que je vais aller voir cette Laguna à la concession en bas, moi! Allez je file!

ca y'est je l'ai enfin vue en vrai et meme essayé. et bien elle est pas si mal que ça en fait. meme tres jolie a l'intérieur et l'extérieur ça va aussi. moins pire que sur les photos. A voir absolument en vrai ...

C'est vrai qu'elle est plus belle moins moche en vraie...

Ca tue un peu les plaques vertes...

En noir, y'a pas à dire, elle claque !

Je viens de revoir la pub là, eh ben je doute qu'elle ait un bon "plaisir de conduite", mais surtout, selon Drien, elle ne doit pas avoir un très bon confort

Avertissement : écoutez ceci en me lisant pour vous mettre dans l'ambiance

Après tant de spyshots, de restylages, de critiques, de , de controverse, de déchirements fratricides, la voilà enfin en concession.

Fraîchement dévoilée, bien campée sur son tapis face à l'entrée, elle attend son prédateur, qui pourrait bien devenir sa proie...
Tant attendu par moi-même, ce face-à-face ne pouvait se terminer qu'en confrontation, en combat à mort, rien ne sera épargné à la Laguna III, vous verrez qu'elle en a même perdu des plumes des poils de moquette.

Première observation, l'antique Laguna II estate phase 2, courbe l'échine, grise de honte par la réputation qu'elle a collé à sa marque. Diposée perpendiculairement à la nouvelle venue, elle ne pourra interpeler que quelques rares clients grâce à un artifice jaune fluo : reprise argus + 6000€

Cette mamie en préretraite permettra d'apprécier à sa juste valeur la véracité du Grand Bond en Avant vanté par Mao Tsé Ghosn.

Sans plus attendre faisons le tour de cette Laguna Dynamique gris platine. Première estocade, elle balaye d'un revers de jante toutes les plus odieuses critiques déversées par son adversaire du jour. Qui l'eût cru, Tig' trouve la Laguna... Elégante ! Quel que soit l'angle, aucune mauvaise surprise, mais le fatal coin de pare-choc avant s'adoucit au passage de l'oeil. Les jantes sont moulées dans les passages de roues comme Heiki dans son baquet, les feux sont finalement très bien intégrés à la partie arrière et la présence du hayon ne grève en rien la prestance de la ligne. Petits clin d'oeil aux baguettes latérales de protection qui ne servent qu'à suggérer délicatement la ligne plongeante.

Sans plus attendre, le second round débute par l'ouverture de la porte du conducteur dans un bruit... frappant. On découvre alors un intérieur qui semble au premier coup d'oeil résoudre la quadrature du cercle automobile, l'alliance du sérieux inspiré par un cocon protecteur et la chaleur d'une voiture à vivre. Le bruit sourd de la fermeture de la porte vous plongerait presque dans un univers parrallèle zen et isolé du monde extérieur, il ne manquait plus que la BO du Grand Bleu...

Puis mes mains baladeuses se dégourdissent, et constatent qu'après des années de promesses suite au lancement de la mégane II, le soft design a enfin envahi l'habitacle d'une Renault. Poignée de porte froide comme l'oreiller sur lequel votre encéphale actuellement en train de rêver s'est posé il y a quelques heures. La poignée de maintien généreusement pelliculée, les commandes de vitres et rétroviseurs, de régulateur de vitesse, de climatisation... Tout est d'une douceur invitant aux longs trajets. La main tombe dans les entrailles de la contre porte dans le bac plus précisément... Stupeur, les parois sont revêtues d'une fine moquette, plus aboutie que celle de la Laguna II qui n'a pourtant rien de l'ponge gratte-hérisson. Dans la boîte à gants, cette même moquette s'est étendue à toutes les parois, y compris la face interne du couvercle, à l'ouverture posée et à la poignée faisant preuve d'un tact tout... diplomatique. Malheureusement, un nombre insuffisant de mains d'ingénieurs du Technocentre s'est astreint à caresser ce doux tapis qui a la fâcheuise tendance à vous léguer gracieusement ses petits poils... Imaginez le résultat quand vous lui confierez vos canettes humides de soda...

Le graphisme des compteurs est lui aussi aux antipodes de la banalité brutale des productions précédentes. Même la manette de réglage du volant s'effleure pour la déverrouiller. Toujours à propos du volant, les touches de réglage du régulateur de vitesse sont mieux pensées et disposées, et ont bien entendu droit à leur pellicule spéciale tendresse. Le bouton de frein de parking n'échappe pas à cette sacro-sainte règle, et les bords nets de la DEL qu'il met en avant renvoie au siècle dernier la commande de la Vel Satis. Le court levier de vitesse fait lui aussi preuve d'un maniement incitant au repos. Ajoutez à ces détails une coiffe de planche de bord souple comme du petit-beurre trempé dans le chocolat chaud et des plasqtiques inférieurs durs mais rassurants. Seul le style du volant peut dérouter, mais l'ESP est en série...

Après le confort des doigts, intéressons-nous au bien-être du séant... Les sièges affinés et raffinés sont tendus d'une fine bande de cuir et d'Alcantara. Le cuir m'a laissé sur ma faim, mais l'Alcantara est royal. A l'avant comme à l'arrière, l'assise est courte et déplaira au Français moyen. Mais elle semble taillée à la longueur de mes cuisses de grenouille... Plus grave, comme cela a déjà été objecté, ces mêmes cuisses n'auront pas l'indicible plaisir de reposer sur la banquette arrière, celle ci étant trop basse. L'espace aux jambes est visuellement restreint par la coque en plastique censée protéger le dos des sièges. Je suis tenté de la faire tester par EuroNCAP, juste pour me débarasser de cette faute de goût. Sa qualité n'est pas en cause, mais sa présence me rappelle les sièges des transports en communs, bétaillères à lycéens. Juste un mot pour saluer les appuie-tête avant articulés, une invention géniale malheureusement délaissée sur les Clio et Modus.

Le coffre accueillera les bagages avec autant de soin que les passagers, son volume gagne 20 litres par rapport à l'ancienne version, mais perd deux modestes unités face à la Laguna première du nom... La plage arrière est là encore épaisse, mais sa face intérieure frappe par sa non-opulence... Je l'imaginais tendue du cuir surpiquéde fil d'or peut-être...
A ce stade du tour du propriétaire, il est donc fort probable que vous ne me reconnaissiez plus, lee Tig' tombé dans les travers tacom****iens !!??
Je ne suis pas encore bon pour le psychostar show, je retrouve mes esprits en remarquant l'absence de roue de secours... Devant la pluie de protestations, le vendeur concède un "C'est vrai c'est ridicule". La cinquième roue du carosse est en "option gratuite". Renault compte tout simplement sur votre inattention au moment de l'achat pour en faire l'économie, mais rassurez-vous, Tig' veille !

Le hayon refermé, un regard carnassier fusille la Laguna II rescapée mais bradée... "Adieu monde cruel" gémissait une R5 larmoyante en 1984. Près d'un quart de siècle plus tard, La Laguna se prépare pour son aller-simple vers les oubliettes, sûrement n'aura-t-elle pas droits aux honneurs posthumes d'un emplacement au musée, mais Renault n'oubliera pas sa 605 si vite... ses ex-clients non plus !

Quant à la nouvelle venue, son humilité cache bien les belles surprises que réserve son habitacle. Une berline pétrie de qualités mais infiniment plus réservée que sa devancière qui paradait fièrement dans l'usine Airbus en 2000. Appliquée telle une élève studieuse voulant retrouver son rang de première de classe, elle en oublie de soigner son physique. Moins racoleuse qu'une Mondeo ou une 407, la Laguna choisit autrement ses arguments.
Ce pari n'est pas nouveau, je citerai un exemple qui est passé injustement dans les tréfonds de l'histoire automobile française... Vous ne vous souviendrez peut-être même pas de sa version Grand Raid sextuple vainqueur du Paris-Dakar. Pourtant la Citroën ZX a fait preuve de la même humilité en 1991 qui a permis à la marque aux Chevrons de poser un orteil sur les terres de la Golf, ouvrant la voie du succès aux Xsara, C4 et Picasso. Cette même humilité qui aurait du inspirer notre équipe de Rugby...

Excellent

!!

Merci !!!!
J'ai complété la conclusion de l'article si ça vous intéresse, il manquait un petit quelquechose...

Tig'! Dépêche toi d'abandonner tes études de médecine, et cherche un boulot de journaliste auto! Quelle écriture vraiment! C'est un plaisir de te lire!

Sinon quand tu as parlé des appui-têtes, ça m'a rappelé quand j'étais aux Champs, je venais de monter côté passager d'une Lag' Berline et côté conducteur, une dame à la cinquentaine plus que passée, style bourgeois critique ceux-ci :
"Ah la la! Quand on appuie sa tête, il se renfonce!"
Elle se lève et en sortant dit à son mari
"Ca n'a pas changé!" Et elle claque la porte

Ca m'a fait rire

Merci mon Jerii !

C'est sûr que si elle appuie avec tout le poids de sa lourde tête à la crinière permanentée, ça s'enfonce et c'est bien le but d'un appuie-tête en portefeuille anti coup du lapin... En revanche, l'occiput délicat y trouvera un soutien de choix sur les longs trajets autoroutiers banalement rectilignes.

Oui, bien permanentée

Sinon pour cet intérieur, moi je trouve que c'est pas mal, mais que c'est...classique, enfin plutôt qu'il n'y a pas d'atmosphère, de personnalité qui s'en dégage...

je le trouve zen et large... Une certaine synthèse entre la qualität teutone et l'esprit voiture à vivre...

Je sais pas, je n'ai pas tellement accroché...

Hier en voiture j'ai réfléchi au slogan des "Voitures à vendre" de Goshn...En repensant à l'Espace V de Taco*****, à la Modus restylée etc...je me suis dit que Renault réussissait bien leur objectif... Des voitures banales, pas extra belles, mais qui se vendront forcément... Eh bien j'espère que leur Espace V ne sera pas comme celui de Taco***** car si c'est le cas, Renault sera bel et bien en train d'enlaidir notre parc auto...

(jonathan80 , FA)

En tout cas j'aime pas trop le volant, je lui préfère celui de la Clio