2016 - [Alpine] Berlinette

larry.kubiak a écrit:Quelle est la provenance de cette image ?

Parce que là, ça a surtout l'air d'être des dessins correspondant au concept 110-50 ...

On voit tout l’effort porté sur l’endurance. Pourquoi la compétition est-elle indispensable à vos yeux ?


Alpine était par le passé une marque essentiellement française, européenne. Nous voulons faire d’Alpine une marque mondiale. Notre objectif est de faire 70% de notre chiffre d’affaires à l’export : en Chine, en Russie, au Moyen-Orient, partout. Pour cela, nous nous servons de l’histoire de la marque. Mais nous avons aussi besoin de notoriété et de crédibilité. Cela passe par la compétition. Et que ce soit bien clair : Alpine n’est pas conçue pour participer, mais pour gagner ! Pas forcément en faisant le scratch (le meilleur temps, Ndlr) mais en progressant. Vous savez, Alpine est une marque étonnante parce qu’elle a toujours eu les ambitions de ses moyens. Alpine n’est pas une marque qui écrase la concurrence mais qui a la modestie de celui qui sait ce qu’il vaut.

   La future Alpine sera un concentré de plaisir dans les virages


Pour faire encore davantage parler de la marque, à l’étranger notamment, la suite logique ne serait-elle pas de s’engager dans le championnat du monde des rallyes ? Quid de la F1 avec un motoriste comme Renault ?

On n’est pas contre le rallye mais les règlements aujourd’hui ne nous permettent pas d’y aller, tout au moins pour gagner. Qu’est ce qu’on voit dans les rallyes aujourd’hui ? Des Mini, des Polo, des Citroën C3 ou DS… Les règlements favorisent les voitures de grande série. Pas les vraies voitures de sport ! Les Ferrari, Porsche, Aston Martin ne courent plus dans les rallyes mais en endurance GT. Ceci dit, entre nous, ce n’est pas si grave car la couverture médias sur les rallyes est faible. Le retour sur investissement n’est pas si bon. Quant à la F1, c’est impossible ! Sur le plan financier, ce serait démesuré. Et puis, ce n’est pas dans les gènes d’Alpine.

Où en est la renaissance d’Alpine ?

Le projet avance, la voiture sortira comme prévu en 2016. On a, à peu de chose près, terminé le design. Nous allons maintenant entrer dans la phase opérationnelle avec la recherche de sous-traitants dont certains seront normands et proches de Dieppe.

Pouvez-vous nous donner quelques informations sur cette voiture ?

Elle est très fidèle aux gènes d’Alpine qui portent la légèreté, l’agilité. Elle aura un design fluide, assez intemporel. Elle revendique sa lignée et elle est en même temps très moderne. Freinage, accélérations, reprises : ce sera un concentré de plaisir dans les virages. Pas une voiture pour faire de la vitesse en ligne droite.

A t elle un nom ?

Non pas encore. Le nom, c’est pour la fin.

Le moteur ?

Le choix est arrêté. On part de ce qui existe dans le groupe


Sera-t-elle équipée d’un moteur issu de la banque d’organes Renault Nissan ? Le choix est-il arrêté ?

Oui le choix est arrêté. On part de ce qui existe dans le groupe. Je vous ne dis pas qu’il ne s’agira pas d’un dérivé spécifique… Mais il ne faut pas se tromper d’enjeu. Pour moi, le point numéro 1 est de faire une bonne voiture. Et pour y arriver, si on doit prendre un moteur chez Renault, Nissan ou Daimler, on le prendra.

S’il a parfaitement rempli sa mission, la sortie du concept-car A110-50 en 2012 a longtemps symbolisé, à tort, dans l’esprit du grand public ce à quoi ressemblerait la future Alpine. Est ce que vous prévoyez de sortir un showcar plus fidèle au design du futur modèle avant 2016 ?

On ne sort plus le concept car A110-50 justement pour qu’il n’y ait plus de confusion possible. Quant au showcar, je ne sais pas encore, on ne se l’interdit pas mais à cet instant ce n’est pas décidé. Il suffit de trois mois pour préparer un showcar. La décision peut attendre.

  Nous voulons, le jour J, produire de l’étonnement, un effet « Waouh » !

A quel type de clientèle s’adressera-la nouvelle Alpine ?

A plusieurs. Les passionnés d’abord, ceux qui aiment les voitures de sport, ceux qui sont attachés à la marque. Et puis on vise un autre type de clientèle à la recherche d’une voiture qui leur renverra une image valorisante d’eux-mêmes, qui leur permettra d’accéder à un statut. Dans tous les cas, les seconds l’achèteront parce que le noyau de passionnés l’aura fait avant eux.

Les salariés d’Alpine Dieppe ont-ils vu la maquette ?

Hormis ceux qui travaillent sur le projet, pas encore. C’est trop tôt. On redoute les fuites. Il n’y a pas pire que des infos parcellaires sur un projet comme celui-ci. Ça tend à la banaliser la voiture avant même sa sortie. Nous voulons, le jour J, produire de l’étonnement, un effet « Waouh » !

Le divorce avec Caterham a suscité beaucoup d’interrogations. Outre son apport technique, Caterham était censé mettre la main au pot dans le cadre d’un projet mutualisé. La renaissance sera-t-elle plus difficile à rentabiliser ?

Je vous remercie de vous soucier de mon cas (rires) ! Depuis le 5 novembre 2012 où l’on a annoncé la renaissance d’Alpine, on a pu observer la force de la marque, l’engouement qu’elle suscite. On s’attendait à des retours, mais on n’imaginait pas à ce point ! Si aujourd’hui, Carlos Ghosn a validé la décision qu’on produise cette voiture seuls, c’est qu’il y a des éléments objectifs qui nous font dire qu’on doit pouvoir la faire seuls. Caterham a donné une impulsion et a contribué à ce que l’on puisse annoncer la relance de la marque. C’est le point positif qu’il faut retenir.

  Une Alpine, ça se fait bien ou ça ne se fait pas

Ce divorce aura-t-il des répercussions sur le résultat final ?

Non, parce qu’une Alpine, ça se fait bien ou ça ne se fait pas. Sortir un produit au rabais reviendrait à tuer la marque.

Platurien a écrit:Quelque croquis de la future alpine :