[Actualité] Groupe FCA

« Il faudra me tirer dessus d'abord ! ». Voilà comment Sergio Marchionne, le CEO de Fiat Chrysler Automobiles et Président de Ferrari, a répondu à un journaliste qui le questionnait sur l'arrivée possible d'un SUV au catalogue de Ferrari.

C'était en 2016... Finalement ce SUV ne sera pas fait de son vivant

Triste nouvelle tout de même

Connect+ a écrit:
C'est peut-être parano de ma part, mais je pense que l'ancien boss est plus qu'impliqué dans ce plan produit. Vu l'état de santé préoccupant de Marchionne, ils devaient déjà penser à l'après-Sergio pour pérenniser l'entreprise.

Oui enfin si il a menti sur son état de santé c'est compliqué de planifier l'après-Sergio
Ajoutons qu'au final, il n'avait pas lui-même désigné de successeur, il avait déclaré publiquement la chose suivante : "je vais essorer mes managers et celui qui sera encore là à la fin sera mon successeur". Du pur Sergio, et c'était totalement sérieux.

Même si je n'aimais pas spécialement le bonhomme, RIP monsieur Marchionne.

Malgré que je ne sois pas d’accord avec la stratégie qu’il adoptait pour le groupe FCA, c’est une grande et triste nouvelle !

Sans surprise :

FCA : l’action dévisse après des résultats très décevants
>> https://www.leblogauto.com/2018/07/fca-laction-devisse-apres-resultats-tres-decevants.html

J'ai l'impression qu'il lui est arrivé la même chose qu'à ma belle-soeur, qui est aussi décédée brutalement après une opération bénigne (qui cachait un cancer généralisé que personne n'avait détecté avant). Ca avait été brutal pour tout le monde. Ca doit être pareil pour la famille de Marchionne.
Donc quoi qu'on ait pu penser de son action à la tête de FCA, il n'y a qu'une chose à dire :

"...Alfa Romeo n’a pour sa part toujours pas dégagé de bénéfices à l’heure actuelle..."

Ses pulls vont me manquer.

Suffit d'aller chez Benetton

Pas assez cher mon fils, ses pulls étaient des produits de luxe valant entre 5000 et 10000€ selon les modèles
L´ancien DG de Citroen Allemagne avait été DG chez Fiat et avait très bien connu l´animal

Hohoho, Marchionne savait la gravité de son état de santé depuis un an en fait.
http://europe.autonews.com/article/20180726/COPY/307279999/marchionne-knew-of-serious-illness-for-a-year
C´est quand même grave qu´il ait menti tout ce temps sans préparer réellement sa succession.

C'est ce que je disais ailleurs (sur le forum de l'automobile sportive). Ça me semblait assez évident.

Mais je comprends son choix. S'il l'avait révélé, il aurait été poussé vers la sortie depuis longtemps et sa santé aurait sans doute décliné d'autant plus vite faute d'occupation pour détourner le stress lié à la maladie.

Sauf que quand tu es à la tête d´un Grand groupe tu as une responsabilité qui va au-delà de ta petite personne. Pour moi cette histoire en dit Long sur le personnage.
D´autres Infos:
http://europe.autonews.com/article/20180727/ANE/180729784/fiat-chrysler-says-it-didnt-know-about-ceos-illness-as-queries

GMU a écrit:Sauf que quand tu es à la tête d´un Grand groupe tu as une responsabilité qui va au-delà de ta petite personne. Pour moi cette histoire en dit Long sur le personnage.
D´autres Infos:
http://europe.autonews.com/article/20180727/ANE/180729784/fiat-chrysler-says-it-didnt-know-about-ceos-illness-as-queries

Je ne suis pas d'accord avec toi GMU.

Comme l'a bien expliqué Zoom-Zoom quel que soit l'état de santé du dirigeant d'entreprise (ou d'institution), l'entité systémique doit avoir organisé une direction intérimaire en cas de disparition brutale (voir de Margerie pour Total).

Ca oui c'était la responsabilité de SM (partagée dans le cadre des délégations de son équipe).

Par contre sa maladie et sa fin de de vie c'est de l'ordre de l'intime et il n'avait selon moi aucune obligation de le partager avec quiconque, ce n'est pas "sa petite personne" comme tu le dis mais c'est sa part d'humanité et je ne vois personne pour la lui dénier quelles qu'aient été ses responsabilités par ailleurs.

La mort de chacun n'appartient à personne d'autre que la personne concernée (pas même les proches, ni les médecins chargés d'accompagner la fin de vie), et c'est vrai quel que soit le niveau de responsabilité de l'intéressé, la mort étant de mon point de vue la seule justice (je distingue de la maladie, quand elle demeure soignable : les moyens sont alors discriminants, certainement).

Nous sommes en profond désaccord sur ce point. Et je ne suis pas réputé pourtant pour être très indulgent avec le patronat et ses représentants.

Si sa maladie affecte sa capacité à assumer ses responsabilités, c'est à lui à se mettre en retrait. Et s'il ne le fait pas, on doit lui dire "merci ta motivation nous fait plaisir mais le mieux c'est que tu prennes soin de toi".
Je suis à peu près certain qu'ils font des check-up médicaux réguliers et que les résultats sont connus du conseil d'administration qui doit déterminer si la personne est apte.

En France, on aime bien les présidents qui restent jusqu'au bout même quand ils sont diminués par la maladie

Zoom-Zoom a écrit:Si sa maladie affecte sa capacité à assumer ses responsabilités, c'est à lui à se mettre en retrait. Et s'il ne le fait pas, on doit lui dire "merci ta motivation nous fait plaisir mais le mieux c'est que tu prennes soin de toi".
Je suis à peu près certain qu'ils font des check-up médicaux réguliers et que les résultats sont connus du conseil d'administration qui doit déterminer si la personne est apte.

Bien sûr mais ce n'est pas le cas de figure qu'évoquait GMU, me semble-t-il.

Pour ce qui est des check-up médicaux, le secret médical s'y oppose formellement.

@JK : Je ne dis pas que c'est bien ou mal, je dis que c'est personnel et même intime.

Quand un footballeur est sur le point d'être recruté, on lui fait passer une visite médicale pour s'assurer qu'il est en bonne santé avant de signer le contrat.
Ca ne veut pas dire que tous les détails de santé sont connus.

En l'occurrence un médecin pouvait déclarer SM apte à poursuivre ses activités, mais surement pas indiquer au CA que SM était atteint d'un cancer incurable et que ses jours étaient comptés.

J'ajoute que les médecins refusent même de se prononcer aussi formellement auprès du patient, même lorsque la question leur est posée en termes statistiques (ils ont ces données, bien entendu).

Moi ce que je dis est la chose suivante: quand tu as une maladie grave et que cela est de nature à t'empêcher d'assumer tes fonctions (ce qui était le cas ici ce me semble), c'est limite une obligation d'en informer ton employeur (en France c'est un motif de licenciement si je me rappelle bien la jurisprudence). Lui il a tout gardé secret jusqu'au bout, ce qui est totalement irresponsable et non professionnel.
Et effectivement cela rappelle un certain chef d'Etat français.
Je vois dans cet épilogue un homme assoiffé de pouvoir qui voulait rester jusqu'au bout quel que soit le prix.
Un de mes CEO était atteint d'un cancer non opérable, il avait informé sa hiérarchie et tout cela avait été malgré tout gardé confidentiel. Personne ne savait, sauf certains hauts placés qui ont organisé sa succession en douceur.

Toute la question est de savoir si cela l'empêchait d'exercer son activité. A l'évidence, jusqu'à récemment, non.

Tu juges (soif de pouvoir) et je pense que tu as tort, GMU. Quand tu sais qu'il te reste moins d'un an à vivre, le pouvoir n'est plus vraiment un enjeu. Le seul enjeu c'est de conserver une certaine forme de dignité humaine que la maladie fragilise pour de multiples raisons (biologiques, psychologiques, sociales...)

De toutes façons, ils peuvent toujours essayer de le virer maintenant

J'ai eu aussi affaire à ce genre de circonstances dans le passé et c'est assez pénible pour tout le monde. L'entreprise avait dans ce cas été assez conciliante laissant la personne en poste au détriment de son implication. Mais évidemment ce genre de circonstances est ultra-délicate à gérer.

Pour en revenir à Sergio, on peut penser aussi qu'il était au courant que quelque chose clochait mais qu'il pensait sincèrement pouvoir tenir le coup jusqu'à sa retraite, et que malheureusement pour lui sa condition s'est rapidement dégradée. Ce qui me fait penser à cela, c'est qu'il n'aurait pas pu s'éclipser régulièrement sans éveiller des soupçons. En cas de traitement d'un cancer, ce sont souvent des séances éprouvantes physiquement. Et la seule absence répétée d'un PDG dont l'agenda est booké à la minute près 6 mois à l'avance n'aurait pas pu passer inaperçue.
Donc sans savoir, je pense à une maladie détectée peut-être il y a un moment déjà, restée relativement bénigne jusque récemment (pas de traitement sévère, pas de visites répétées à la clinique, pas de signes physiques évidents de fatigue) et une dégradation subite et fatale.

Je pense surtout que Sergio bossait 7j sur 7, et que son poste était sa raison de vivre..
Il savait que s'il annonçait sa maladie, ça serait fini et il aurait été remplacé. Il comptait sans doute tenir jusqu'à la retraite.

Il est mort d'une embolie, pas directement du cancer.